Les paysages et minéraux de France
Les paysages de France sont multiples et variés ce qui en fait un des pays les plus visités de part le Monde. Il accueille ainsi de nombreux touristes chaque année. Les villes y sont attrayantes de part leur architecture en constante évolution et les campagnes y sont attractives car elles sont encore préservées malgré le modernisme grâce à la volonté de nombreuses personnes qui cherchent encore à protéger la nature dans sa diversité.
Chaque région possède son patrimoine à protéger. C’est toujours un plaisir de se promener dans notre beau pays se ressourcer et s’imprégner des différentes cultures régionales, découvrir de nouvelles architectures, de nouvelles spécialités culinaires, de nouvelles espèces végétales ou animales typiques ou même endémiques parfois, de nouveaux gisement de minéraux peu représentés ou inconnus en Bretagne.
Commençons par la région parisienne plus riche en fossiles qu’en minéraux. Toutefois, à Paris même, bien que la géologie du sous-sol soit très peu propice à la formation de minéraux intéressants, des spécimens de calcite ont été trouvés. Ces spécimens ont surtout un caractère anecdotique eu égard au lieu de découverte. On peut citer comme site le Trou des Halles où des découvertes ont eu lieu à la fin des années 1970. La calcite jaune miel de quelques millimètres couvrait des surfaces de plusieurs dizaines de centimètres carrés. Elle était associée à de petits cristaux de célestite bleue, de quartz et de fluorite. On peut citer d’autres sites comme le chantier Opéra Bastille, les abattoirs de Vaugirard, les travaux « Eole » du quartier Saint-Lazare, les travaux du RER de la rive gauche de la Seine, etc. Des découvertes similaires ont été faites dans des carrières souterraines dans les environs de Paris, plus particulièrement en Val-d’Oise. A la fin du XVIIIème siècle/début XIXème siècle, les cristaux de gypse des carrières de Montmartre étaient réputés dans le monde entier.
En terme de fossiles, le Bassin parisien est très riche puisque la mer chaude et tropicale le recouvrait il y a 140 millions d’années environ jusqu’à ce qu’elle s’en aille définitivement il y a 65 millions d’années.
La Drôme Provençale et les Septaria
La Drôme Provençale est une région montagneuse très près de massif alpin. Pendant l’ère secondaire, la mer était présente comme l’indique l’extrait de l’article suivant sur les Baronnies;
Le visiteur sillonnant les Baronnies provençales ne manquera certainement pas d’être assez vite frappé par l’étrangeté des formes de leur relief et l’omniprésence du minéral dans des configurations et des textures exagérément distordues. Comme les pages d’un livre de pierre qui aurait été malmené, tout ne paraît que plis et replis : ce motif récurrent surgit dès qu’on aborde le pays, comme une signature, une marque de fabrique, tantôt sinueux, tantôt singulièrement géométriques, millefeuilles renversés ou arrêtes filant vers le ciel.
À la plus grande échelle, l’ensemble des montagnes quant à lui paraît en revanche des plus désordonnés, comme un amoncellement de grandes plaques de calcaire, à première vue dépourvue de toute logique, comme s’il s’agissait des pièces d’un énorme édifice qui aurait été cassé par des forces inhumaines, rendant l’orientation parfois compliquée dans ce dédale de roches. Parfois, des falaises s’alignent, des formes isolées se découpent : on se croirait dans une immense galerie de sculptures à ciel ouvert.
Le dépaysement senti dans ces paysages peut être intense : sur les pentes arides, noires, grises ou bleues des marnes, dunes de roche souple, l’enfant, l’esprit fantasque ou le poète n’aura guère de peine à se croire fouler un sol lunaire ou martien, un autre pays, un autre monde.
La mer fossile
C’est en fait un autre temps qu’on arpente, le fossile d’un paysage disparu : un paysage autre, un paysage marin. Par leur contraste si fort avec l’apparence des paysages plus ordonnés qui la voisinent (la belle unité du plateau du Vercors, la simplicité massive du Ventoux, la douceur des collines de la Drôme, du Tricastin, les rondeurs du Luberon), les Baronnies provençales constituent en fait ce que les géologues appellent une “discordance” : les roches qui apparaissent ici au grand jour non seulement ne se voient pas ailleurs, mais semblent avoir été modelées avec beaucoup plus d’énergie que dans d’autres contrées.
Tout s’explique en fait par l’histoire géologique et la nature des roches en présence. À la fin du Jurassique (il y a environ 150 Millions d’années), un immense océan, appelé Téthys, recouvre une partie du globe et sépare des terres qui deviendront un jour l’Europe et l’Asie d’autres qui seront l’Afrique. Cet océan, aujourd’hui presque entièrement refermé, a donné naissance à la Méditerranée. La vallée du Rhône, les Alpes, n’existent pas. Un bras de l’océan de Téthys borde les côtes Est d’une grande île montagneuse correspondant au futur Massif central, et s’étend au sud d’une zone de haut-fonds qui sera un jour le Vercors, le Jura et plus loin l’Europe germanique.
Ce vaste bassin, qui n’est pas une véritable fosse, est profond de plusieurs centaines de mètres (1000 m de profondeur environ au plus profond) et couvre ce qui aujourd’hui s’étend des Baronnies provençales au Diois, les premières étant la zone la plus profonde. On l’appelle le Bassin Vocontien, (car il correspond à peu près au secteur géographique jadis habité par le peuple proto-romain des voconces installé dans la région dans l’antiquité). Il s’est formé au profit de failles dans le manteau terrestre ayant affaissé les sols plus anciens du Trias, notamment au pied de la zone correspondante au Ventoux.
Dans ces fonds marins, se déversent, s’accumulent et se sédimentent les dépôts descendus des terres émergées environnantes par l’érosion, ainsi que les matériaux d’origine organique du micro-plancton animal et végétal marin, du calcium notamment. Ces organismes – leurs traces ou leurs squelettes du moins- peuvent se voir aujourd’hui à l’état de fossile, allant du microscopique à l’ammonite tenant dans la main, jusque, parfois, au dinosaure marin (ichthyosaures). Le dépôt et la stratification durent plusieurs dizaines de millions d’années, accumulant, selon les lieux, de plusieurs centaines de mètres à plusieurs millier de mètres d’épaisseur. La région reste longtemps sous l’eau, tandis que les autres terres voient les dinosaures étendre leur règne.
Ce jeu de marnes et de calcaire en place, particulièrement déformable, se voit une première fois plié lors des poussées tectoniques venues du sud, qui ont provoqué l’élévation des Pyrénées (anciennement dites “pyrénéo-provençales”, environ – 50 M d’années). Elles soulèvent de vastes ondulations parallèles dans toute la Provence alors recouverte d’eau, d’orientation est-ouest, dont la ligne Mont-Ventoux / Montagne de Lure donne encore aujourd’hui le ton, et qui marquent les principales directions des montagnes des Baronnies provençales. Toutefois, le résultat n’est pas le même dans les sols du bassin vocontien que dans les contrées voisines. Alors que dans celles-ci (futur Vaucluse, futur Vercors), moins profondes, les dépôts sont moins épais, et les hauts-fonds surtout ont vu des variétés de coraux développer des immenses couches de calcaires très solides (calcaires Urgoniens), très lourds, peu déformables, qui bloquent les couches sous-jacentes, dans le Bassin Vocontien lui, trop abyssal, les armures minérales des coralligènes ne se sont jamais formées.
Les futures Baronnies provençales voient alors leurs strates, souples et “libres” se plisser avec beaucoup plus d’intensité. Plus tard, lorsque l’océan se retire et que les terres émergent, les Baronnies provençales deviennent un massif plus haut alors que le Vercors, mais dénué des sols plus récents qui recouvrent le reste de la Provence. L’érosion peut commencer son travail de démembrement des grands dômes de calcaire (les anticlinaux) devenu cassant à l’air libre et creuser les berceaux armés par la strate tithonique (les synclinaux). La situation serait trop simple si n’étaient encore intervenues par la suite les poussées continuent venues du nord-est, accompagnant l’élévation des Alpes, venant fracturer, déformer et compliquer considérablement les formes d’un relief déjà bien usé, brouillant les premières formes pour donner la situation qu’on peut voir à présent.
Les marnes ainsi obtenues renferment de nombreux fossiles marins et des septaria qui sont des bulles renfermant de l’air qui permet des cristallisations minérales et qui renferment aussi parfois des fossiles.
La mer s’est ensuite retirée et on note la présence de nombreux plissements dus à l’erection des montagnes pyrénéennes dans un temps et à celle des Alpes ensuite
L’améthyste et la fluorite en Auvergne.
L’Auvergne caractérisées par la présence de nombreux volcans bien connus: la Chaîne des puits volcans relativement jeunes puisqu’ils sont nés il y a 95000 ans pour les premiers et 8600 ans pour les plus jeunes dans l’ère quaternaire. Ces volcans reposent sur socle vieux de 350 millions d’années dans lequel se trouve des filons de fluorite, d’améthyste et de Quartz